Décorientation


Le Collectif Mille Trois Cents porte un projet culturel en étroite collaboration avec l’EHPAD Terre-Nègre dans le cadre de l’appel à initiatives “ L’un est l’autre ”, initié par le Département de la Gironde.
Le collectif a investi le bâtiment Pelleport pendant plusieurs mois, en proposant des ateliers d’expression et de pratiques artistiques. Les habitants, les familles et le personnel ont imaginé l’EHPAD de demain avec pour thématique : “ Mieux habiller l’EHPAD, pour mieux l’habiter “.

Ce projet de design social permet d’aborder différentes thématiques liées aux manières d’habiter. Le repérage et l'orientation étant des facteurs indispensables à la qualité de vie, cette première année du projet s’est articulée autour des notions d’espace et de circulation.

Trois points ont étés travaillés collectivement :

-Les petits salons
Pour se repérer quotidiennement, nous utilisons les objets et décors qui nous entourent. Les étages de l'EHPAD sont nus et les couloirs se ressemblent tous. Pour pallier ce manque, nous avons collectivement choisi d'habiller les alcôves en leur assignant chacune un usage qui crée de réels lieux de rencontres. Lors des ateliers de création nous avons alors imaginé comment animer ces espaces. Chaque étage du bâtiment Pelleport contient six alcôves appelées petits salons. Aujourd'hui nous avons investi trois d'entre eux. Le cabinet musical, la serre tropicale et le salon de jeu, pour échanger et se retrouver.
-Les portes
L’identification des espaces accessibles est primordiale pour se déplacer sereinement dans les couloirs de l’EHPAD. Lors des ateliers d’expression, les habitants et leurs familles ont exprimé leur difficulté à repérer les espaces qui leur sont accessibles. Nous avons alors travaillé avec eux et avec le personnel pour produire des pictogrammes signifiants qui sont appliqués sur les portes. Un usage, une couleur, un pictogramme pour chaque porte.
-Les rues
L’une des volontés qui avait émergé des ateliers d'expression était l’envie d’imaginer l’EHPAD comme un village. Il était nécessaire de nommer les espaces, de créer un langage commun afin d’habiter l'étage comme on habite un quartier. Dans la proposition que nous avons imaginée ensemble, chaque habitant a donc sa “maison” dans une rue. Lors des ateliers de création nous avons nommé les différentes rues et travaillé autour du graphisme des plaques. Un nom pour chaque rue, pour renforcer le sentiment d’un “chez soi”.